Du rab !

Pour financer leurs travaux d’isolation, les propriétaires peuvent désormais demander 2 Eco-prêts à taux zéro, dans la limite de 30.000 euros au total.

C’est un petit coup pouce pour les propriétaires envisageant des travaux de rénovation : ceux qui avaient déjà bénéficié d’un Eco-prêt à taux zéro (Eco PTZ) pour isoler leur logement, sans consommer toute l’enveloppe de 30.000 euros, peuvent désormais réclamer un second emprunt. Cette mesure, incluse dans la loi de finances 2016 et censée être effective depuis le 1er juillet dernier, a été officialisée par la parution d’un décret le 5 août dernier.

Pour rappel, l’Eco-prêt à taux zéro peut être accordé aux propriétaires, occupants ou bailleurs, à condition que le logement serve de résidence principale, qu’il ait été construit avant 1990 et que soit lancé un bouquet de travaux parmi une liste précise (isolation de la toiture ou des murs, remplacement des fenêtres, installation d’un système de chauffage…). Il est ainsi possible d’emprunter jusqu’à 20.000 euros pour le lancement de 2 travaux et jusqu’à 30.000 euros pour 3 chantiers ou plus.

Mais auparavant, il n’était possible de bénéficier que d’un seul prêt à taux zéro par logement. Désormais, si l’enveloppe de 30.000 euros n’a pas été entièrement consommée, le propriétaire pourra demander un Eco PTZ complémentaire, à condition que le montant total emprunté via les deux crédits ne dépasse pas 30.000 euros. Cette demande est possible dans les 3 années suivant l’obtention du premier emprunt.

Attention, pour bénéficier d’un Eco PTZ il faut absolument que les travaux soient réalisés par un artisan ou un professionnel du BTP labellisé RGE (Reconnu garant de l’environnement). Par ailleurs, si l’aide n’est pas soumise à une condition de ressources, la banque vérifiera tout de même la capacité de remboursement du demandeur avant d’accorder le prêt.

Selon l’Ademe, plus de 3,5 millions de rénovations de logements ont été achevées en 2014, pour une dépense moyenne d’environ 10.000 euros et un montant total dépassant 35 milliards d’euros. Si les travaux concernant les fenêtres sont les plus courants (1,2 million de logements concernés entre 2012 et 2014), ce sont ceux visant la toiture et les combles qui sont les plus coûteux (6.381 euros en moyenne).